Cohabitation (Trouble de l’anxiété chez le chat)

C’est quoi ?

  • Des chats qui se battent,
  • l’anxiété des propriétaires à l’idée de la cohabitation.

Donc aussi bien de la prévention que du traitement.

Schéma classique : 3 phases

Chaque phase correspond à des désordres émotionnels différents et de plus en plus marqués, de plus en plus difficilement réversibles.

  1. Distanciation
    C’est une phase physiologique : négociation plus ou moins musclée du domaine disponible. Les règles de vie et d’occupation de l’espace se mettent en place.
    Notion importante de champs territoriaux : alimentation, chasse, jeu, élimination, repos, sommeil.
    Et notion de temps : les accès, les « accréditations » dépendent du moment, de l’heure…
    Cette phase est dynamique et réversible. Cette phase est mal vécue par les propriétaires (fantasmes ?). Ils sont persuadés que sans leurs interventions les choses vont dégénérer et donc interviennent.
  2. Escarmouches
    De vrais combats s’engagent autour des ressources et des passages qui relient les différents champs. Le partage des champs d’activité devient impossible. Il n’y a pas d’inhibition hiérarchique comme chez les chiens ->>blessures !
  3. Obnubilation
    Les 2 chats sont à l’affût, guettent l’autre, c’est une véritable obsession. Il y a altérations graves des émotions : dépression, anxiété permanente, stéréotypies…, avec perturbations des neuromédiateurs de plus en plus difficilement réversibles.

    • Réactions adrénergiques = peur, colère
    • Dopaminergique = pas d’exploration, plus de chasse ni de jeu, anticipations
    • Sérotoninergique = altération profonde de l’humeur
      La perception de la réalité est modifiée, avec altération profonde des émotions. Celles des chats mais aussi celles des maîtres !

Que faire ?

  • Tenir compte des spécificités de l’espèce féline – Ne pas intervenir !
    • Pas de punitions
    • Respect de l’éthogramme (alimentation ad libitum, augmenter les champs d’activité, créer des lieux d’isolement…)
    • Influence majeure du contexte et du milieu
    • Anxiété omniprésente chez le chat (+/- physiologique)
  • Phéromones : Feliway diffuseur (toujours) – Felifriend (pas en cas de chronicité)
  • Psychotrope : Le produit est choisi selon le niveau et la gravité des altérations émotionnelles, donc selon le système de neuromédiateur impliqué et la réversibilité des altérations.
  • Familiarisation, habituation : Utilisation des cages de transport en alternant les chats, pour arriver à l’entente en milieu ouvert.
    • Dedans en l’absence de l’autre
    • Alternance des chats (1 dedans, 1 libre)
    • 1 dans chacune, ouvrir ensuite, quand la tension est retombée

Conseils au comptoir

  • Ne pas intervenir
  • Organiser le territoire : gamelles, litières, paniers
  • Agir sur l’ambiance : Stérilisation ! – Feliway diffuseur – Felifriend (lors de l’introduction du nouveau chat)
  • Guetter les altérations émotionnelles, les signes anxieux (activité substitutive, modification du sommeil, de l’appétit, du toilettage, de l’humeur ou des activités…)
  • Consultation !

Si le chat peut partir occuper un autre espace, le problème est résolu, voire ne se pose pas… c’est bien nous qui imposons la cohabitation !

Une pensée pour les associations de défense animale qui « entassent » les chats…

Dr. David Pelois
Dr. Stéphane Maquinay

123 avenue de Versailles
75016 Paris

01 42 88 74 17

Contact

Avoir un chat en appartement

Le chat est un prédateur né, en appartement il n’aura pas grand chose à chasser, il faut donc essayer de lui enlever une partie de son agressivité et lui permettre de faire vivre ses instincts.

Un chat ne fait pas un deux repas par jours mais plus de 10 petits repas. Il faut lui mettre à disposition de la nourriture en permanence en libre service. Dans certains cas vous pouvez même lui disposer plusieurs points de nourriture dans la maison, à différentes hauteurs et dans différentes pièces.

Un chat a besoin de passer son instinct de chasseur par le jeu. N’hésitez pas à lui mettre à disposition des balles, des souris en plastique ou des boules de papier.

Dr. David Pelois
Dr. Stéphane Maquinay

123 avenue de Versailles
75016 Paris

01 42 88 74 17

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Mon chat – son éducation

Le chat n’est pas un petit chien, et cela se vérifie d’autant plus pour son éducation. Si le chien est un animal « hiérarchique » avec un dominant et un dominé, le chat quant à lui est un animal territorial. Cette notion de territoire est fondamentale pour établir une relation harmonieuse entre vous et votre chat..

Votre maison, appartement ou jardin, est le territoire que s’approprie votre chat. Il va délimiter sur ce territoire une aire de repos (panier, coussin, couverture ou couette pour dormir), une aire d’alimentation (accès à la gamelle de nourriture et à l’eau), une aire d’élimination ( litière, jardin pour ses besoins) et une aire de jeux (jeux et chasse).
En organisant votre espace au mieux, vous allez permettre à votre chat de s’épanouir dans son territoire, et ce quelle que soit la superficie de votre logement.